Une équipe multidisciplinaire dans l’hôpital. En effet, le regroupement des médecins impliqués dans la prise en charge du cancer thyroïdien a lieu sur un même site et la disponibilité du personnel médical et non médical rend l’annonce de la maladie et sa prise en charge plus facile pour le patient.

Les médecins impliqués comprennent les endocrinologues, les chirurgiens, les médecins en médecine nucléaire, les anatomopathologistes.

Il existe un centre de prélèvements sanguins au sein du service où les patients peuvent être prélevés par les infirmières de consultation afin d’effectuer leur suivi en particulier pour les dosages hormonaux. Les tubes sont prélevés dans le service et les dosages réalisés au sein du service de biochimie hormonale de l’hôpital St Antoine.

Où en est la recherche ?

Le pronostic du cancer de la thyroïde est très bon dans la majorité des cas. L’amélioration de la prise en charge du cancer de la thyroïde passe par l’évolution des techniques existantes et le développement de nouvelles alternatives thérapeutiques. Les recherches ont lieu sur les techniques chirurgicales, sur les doses de traitement par iode, sur la fréquence et les modalités de surveillance des patients. Les traitements et les modalités de suivi ont pu être allégés ces dernières années.

• Les modalités de traitement par iode 131 ont fait et font l’objet de plusieurs essais (ESTIMABL 1 et 2). L’objectif est d’améliorer le bénéfice et la tolérance du traitement. Les médecins du service sont impliqués dans plusieurs études nationales.
• L’identification de certains gènes régulant habituellement la croissance et la multiplication des cellules et leurs modes d’action permet d’envisager de traiter certains cancers thyroïdiens par thérapie ciblée, c’est-à-dire en s’attaquant directement à l’altération moléculaire à l’origine de la maladie dans les rares cas où les traitements classiques ne sont pas efficaces. L’évérolimus ou le trastuzumab sont quelques-unes des molécules de thérapie ciblée qui sont actuellement testées dans le traitement des cancers de la thyroïde. D’autres thérapies ciblées visent les vaisseaux sanguins formés par la tumeur pour s’alimenter et croître. On parle de médicaments anti-angiogéniques : l’efficacité du sorafenib, de l’axitinib, du motesanib, du sorafénib et d’autres molécules apparentées est actuellement étudiée dans le traitement des cancers différenciés de la thyroïde. Le vandétanib est également testé chez des patients atteints de cancer médullaire.

Depuis plusieurs années, un pan de la recherche cherche à comprendre les mécanismes qui aboutissent à la formation d’un cancer. L’altération de certains gènes a déjà été identifiée et pourrait être à l’origine de la tumeur.