Cancer du foie – Carcinome hépatocellulaire

Cancer du foie – Carcinome hépatocellulaire

Quels sont les symptômes ?

Le cancer primitif du foie (carcinome hépatocellulaire) peut se manifester de deux manières :

  1. en l’absence de cirrhose : par une masse ou des douleurs abdominales au niveau de l’hypochondre droit ou
  2. dans l’évolution d’une cirrhose connue le plus souvent à un stade asymptomatique dans le cadre du dépistage systématique des patients cirrhotiques.

Plus rarement, elle peut être découverte de façon fortuite lors d’un examen d’imagerie abdominale ou pelvienne demandé pour une autre raison, devant une complication de la cirrhose (ascite, hémorragie digestive, ictère) ou devant une masse ou des douleurs abdominales

Le dépistage :

Le dépistage est parfaitement codifié par des recommandations internationales (EASL, AASLD, EORTC). L’objectif est de dépister les tumeurs primitives à un stade permettant un traitement curatif. Il repose sur une échographie abdominale effectuée tous les 6 mois au mieux réalisée dans les mêmes conditions et par le même praticien. Le dosage parallèle de l’alpha-foetoprotéine n’est plus recommandé à titre diagnostic (mais il garde une valeur pronostique dans le bilan pré-thérapeutique). Les patients concernés sont tous les patients cirrhotiques quelque soit la cause de leur maladie du foie (alcool, virus, métabolique, génétique, immunitaire) qu’ils soient guéris ou non mais aussi les patients sans cirrhose à haut risque de cancer (hépatite chronique virale C ou B avec fibrose hépatique extensive ; antécédents familiaux de cancer primitif du foie). Le dépistage est moins bien codifié pour les patients avec un risque probablement moins important (stéato-hépatite sans cirrhose ; patients jeunes non cirrhotiques d’origine asiatique ou africaine et porteurs de longue date du virus de l’hépatite B). L’incidence du cancer primitif du foie est de 7000 nouveaux cas par an en France.

Quels sont les facteurs de risque ?

Les principales causes de tumeurs primitives du foie sont les mêmes que celles de la maladie hépatique (et de la cirrhose) sous jacente (en France, principalement la consommation excessive d’alcool (60%), les hépatites B (5 %) et C (20 %), les stéato-hépatites accompagnant les syndromes métaboliques (10 %) et plus rarement les maladies hépatiques génétiques (dont l’hémochromatose) ou auto-immunes (5 %).

La cirrhose reste de loin le facteur de risque principal de cancer (85 % des tumeurs primitives du foie surviennent sur un foie cirrhotique). L’incidence du cancer primitif du foie est de 2 à 5 % par an chez les patients cirrhotiques en fonction de l’étiologie de la maladie hépatique. De manière de plus en plus fréquente, cette tumeur est aussi mise en évidence chez des patients non cirrhotiques en particulier dans le cadre des hépatopathies métaboliques (30 à 40 % des patients avec une stéato-hépatite développent une tumeur primitive du foie sans cirrhose sous-jacente).